Voici quelques descriptions de sorties que j'ai pu réaliser. Je décris mes impressions sur les voies et les quelques remarques essentielles que je peux avoir concernant l'itinéraire
Voici quelques descriptions de sorties que j'ai pu réaliser. Je décris mes impressions sur les voies et les quelques remarques essentielles que je peux avoir concernant l'itinéraire
Pointe du Vallon des Étages - Face N - Voie Fourastier - Hivernale
Ailefroide - Pilier Central - Devies-Gervasutti
Conditions glace Haute Maurienne
Col des Pelerins - Goulotte Rébuffat-Terray
Vanoise - Rateau d'Aussois Arête S
Cogne - Ecknaton
Cogne - Monday Money
Roche Parnal - Bachi-bouzouk
Scheideggwetterhorn - Pilier Ouest
Bessans - Revernotte
Mauvoisin - Chasseurs de Glace
Pointe Vouilloz - Le Premier Matin du Monde
Ailefroide - Pilier central - Voie Devies-Gervasutti
20 mars 2024 - Voie Fourastier en hivernale (TD+/4+/M6/660m)
En cette fin d'hiver 2024, nous avons prévu quelques jours pour aller en montagne avec les copains. Alors que la météo s'annonce mauvaise au nord, nous nous apprêtons à nous contenter d'aller grimper au soleil, quand nous revient le souvenir de cette voie gravie un mois plus tôt par des collègues et qui semble superbe. En un mois, les conditions ont pu changer, et c'est avec assez peu d'informations sur les conditions que nous partons bivouaquer au hameau des Étages. Ce sera finalement un pari gagnant puisque nous trouverons de bonnes conditions. Une journée en montagne, seuls au monde, avec un bon copain. Que demander de plus ?
Approche
Nous avons donc bivouaqué au hameau des étages. L'approche est agréable et se fait en ski de rando (chaussage au-dessus de la forêt pour nous), en environ 4h. Nous avons laissé les skis en bas du glacier pour rejoindre le pied de la voie à pied, ce qui nous a valu une bonne heure de gros brassage.
Voie
La première partie semble nettement plus difficile qu'en été (tiens tiens...). Après une première courte longueur sur un beau plaquage, nous trouvons un relais sur pitons (à gauche), au pied d'une dalle raide fissurée. la longueur clé nous attend. Elle est impressionnante. Ce sera un beau combat pour Julien qui s'en sortira admirablement, bravo à lui. Les protections sont raisonnables, mais peu nombreuses et il lui aura fallu déblayer le terrain de la neige qui bouche les fissures et cache les prises. 4+ en été, M6 en hiver... La différence est de taille ! Un bon relais l'attendra en récompense sur l'arête.
S'ensuit une longueur pêchue, mais nettement moins délicate. Après un premier pas délicat, mais bien protégé juste au-dessus du relais, on rejoint un dièdre fissuré évident sur la gauche. C'est raide, mais les protections sont bonnes et nombreuses. J'ai choisi de retirer les gants et ranger les piolets pour ce passage : il faut croire que mes entraînements en Dry Tooling ne sont pas encore suffisants!
Nous rejoignons alors la partie médiane de la voie. Un long couloir de neige d'environ 350m. C'est long, parfois bien raide, et ça brasse, mais cette section ne présente pas de difficulté particulière. Enfin on avance ! On se demande tout de même à quoi peut ressembler cette section en plein été...
Nous arrivons alors dans la troisième partie de l'itinéraire et ses superbes goulottes sommitales. Les conditions sont excellentes avec beaucoup de neige couic. Même si les protections ne sont pas toujours évidentes dans du rocher compact ou douteux, la progression en piolets et crampons est aisée et rapide. Après une dernière pente de neige et une longueur de mixte facile, nous rejoignons le sommet, fourbus mais heureux !
Descente
La descente est relativement aisée grâce aux traces de nos prédécesseurs et aux indications trouvées sur camptocamp. Il nous faudra tout de même remplacer quelques cordelettes et retaper quelques pitons.
Nous serons de retour aux skis avant la nuit, et à Grenoble avant minuit pour pouvoir emmener les enfants à l'école le lendemain matin. Mission réussie ! C'est toujours un grand moment lorsque tout se réunit : les conditions, les copains, la météo... Cela fait partie des moments où je me rends compte de la chance que j'ai d'arriver à vivre de cette passion et de continuer à la pratiquer pour le plaisir, avec les copains.
Nos horaires auront été les suivants :
3h40: Départ des Étages
7h40: Départ dans la première longueur
12h: Nous sommes aux pentes de neige médianes
15h10: Sommet!
18h20: Fin des rappels et descente sur le glacier
18h50: Retour aux skis
20h: Retour au bivouac aux Étages
17 août 2023 - Ailefroide Occidentale - Pilier Central (1000m, ED-)
La face NW d'Ailefroide est une face mythique des Ecrins. Elle est souvent comparée à l'Eperon Walker des Grandes Jorasses pour sa longueur et son engagement. Nous l'avons parcourue au mois d'Août 2023 dans des conditions très sèches, ce qui rend certainement la progression plus simple (si ce n'est les quelques averses de neige durant l'ascension !). Les cheminées/cascades et autres dalles verglacées n'étaient donc pas de la partie, et c'est tant mieux pour les alpinistes (peut-être moins bon signe pour les glaciers).
Approche
Nous avons passé la nuit au refuge de Temple-Ecrins où nous avons reçu un excellent accueil. L'accès depuis le refuge ne pose pas de soucis particuliers. Nous avons mis 1h30 pour atteindre le pied de la voie. Après une longue traversée entre barres rocheuses et banquettes d'herbes, on prend pied sur le glacier de Coste Rouge, quasiment au pied de la voie. Le couloir principal est bien visible avec son cône de neige. Pour rejoindre l'itinéraire normal, la rimaye était fort repoussante et nous avons choisi d'attaquer 10m à gauche du point le plus bas de l'éperon qui borde le couloir. Dans les conditions rencontrées, cette option ne posait aucun soucis (on rejoint le rocher facilement puis l'escalade est facile et sur du bon rocher)
Voie
Depuis le bas de l'éperon, on rejoint une zone moins raide après 50m d'escalade. Une courte traversée vers la gauche ramène alors à l'itinéraire normal (on croise les premiers pitons). La suite de l'itinéraire est assez évidente. On retrouve rapidement le grand dièdre caractéristique qui se remonte facilement en corde tendue avec des protections régulières. Il faut bien rester dans le dièdre ou juste à droite, dans la dalle, jusqu'à la partie ou il se resserre franchement (un pas d'escalade plus délicat).
C'est alors qu'on peut (doit) traverser le grand couloir. Celui-ci est recouvert d'une couche de poussière qui laisse imaginer les chutes de pierres qui transitent parfois ici. Si nous n'avons subi aucune chute de pierre lors de la traversée nous serons témoins d'un éboulement monumental quelques heures plus tard qui passera en plein dans cette zone (départ tout en haut de la face, légèrement rive droite du couloir). Ca fait froid dans le dos... Vue l'ampleur du phénomène (blocs de la taille de maisons) nous aurions été exposés, non seulement dans la traversée, mais également dans la partie qui remonte en bordure du couloir (50m d'escalade).
Sur la tour rouge, l'itinéraire est assez évident. Dans la deuxième longueur, nous avons opté pour la variante proposée par les auteurs de cette sortie. Le râteau de chèvre nous a paru plus attrayant que le dièdre humide. Il se grimpe et se protège très bien sur un bon rocher bien franc. Il oblige simplement à retraverser vers la gauche pour rejoindre le dièdre juste avant le relais.
Une fois la Tour Rouge franchie, c'est au tour des Dalles Grises. Nous pensions les avoir sèches et sans verglas. C'était sans compter sur une averse de neige qui nous surprendra justement au pied des dalles. Rien à signaler dans ces dalles, si ce n'est ce qui est dit dans de nombreux récits : les fissures sont rares, mais les protections possibles et quelques pas sont obligatoires, loin du dernier point. On reste dans le niveau V annoncé, donc rien de méchant.
La suite semble plus simple sur le topo, mais c'est à mon avis là que les choses se corsent. Le rocher devient mauvais par endroits et demande beaucoup d'attention dans certains passages. C'est notamment le cas à la sortie de la fissure en arc de cercle (cheminée couloir) où il vaut mieux prendre, à mon avis, la variante sur le fil à droite.
Nous pensions prendre la sortie par les laminoirs, mais au pied du dièdre de l'itinéraire classique nous aurons la bonne surprise de le trouver parfaitement sec. Nous ferons donc au plus court, en remontant ce dièdre plutôt agréable à grimper, en bon rocher (pas tout le temps !), et avec seulement quelques prises mouillées dans la deuxième longueur.
Arrivés au sommet de l'itinéraire, il nous faudra encore 20min pour rejoindre le sommet de l'occidentale puisque c'est par là que nous avons choisi de redescendre.
Descente
Nous souhaitions revenir à la Bérarde le soir même. Nous avons longtemps hésité entre un retour par le col du Sélé et un retour par le col de l'Ailefroide comme suggéré par N. Draperi dans son récit. Une fois au pied de l'arête SE qui demande encore un peu de recherche d'itinéraire notre choix se portera sans trop d'hésitation sur le col de l'Ailefroide, le Sélé paraissant tellement loin ! Grand bien nous en aura pris puisque cette option nous a parue assez confortable (ou pas trop merdique, c'est selon) : montée au col en neige pas trop raide, puis rocher (50m), puis deux rappels de 30m et descente dans des rochers effectivement un peu instable (mais jamais raides) jusqu'au glacier de la Pilatte.
On peut alors descendre directement vers le vallon du Vénéon sans passer par le (ex-) refuge de la Pilatte. Au niveau du front du glacier (qui ne sera certainement pas au même endroit l'année prochaine), bien suivre les cairns qui s'échappent rive gauche du lit du torrent.
Le retour à la voiture est encore assez long évidemment, mais il se fait avec la joie d'avoir parcouru un bel itinéraire dans la journée, et, en récompense, une belle lumière du soir sur la face NW que nous venons de gravir.
Pour conclure, nous aurons l'impression d'avoir parcouru un itinéraire splendide, avec de beaux passages d'escalade dans du rocher qui donne confiance. Certaines parties (courtes) sont touefois moins agréables à grimper, sur du rocher plus que douteux. En ce qui concerne les chutes de pierres, disons que nous aurons été surpris, aussi bien par leur faible occurrence que par la violence du seul événement dont nous aurons été témoins. Le retour n'est pas à négliger et nous aura pris autant de temps que la voie elle-même.
Au final, nos horaires auront été les suivants :
4h: départ de Temple-Ecrins
5h30: Au pied de la voie
6h: début de l'escalade (nous souhaitions attendre d'avoir un peu de lumière)
12h30: sommet de l'itinéraire
13h: Sommet de l'occidentale
15h30: pied de l'arête SE
17h: col de l'Ailefroide
20h: parking de la Bérarde
19 Février 2022 - Conditions des cascades de Haute Maurienne
De passage jusque Bonneval-sur-Arc, j'ai pris le temps de jeter un oeil aux cascades visibles depuis la route. N'ayant pas grimpé la plupart d'entre elles ces derniers jours, mes remarques doivent être considérées comme des ressentis, et non comme de véritables retours sur conditions, mais les photos vous permettrons de vous faire une idée des conditions actuelles en Haute Maurienne (qui se sont bien dégradées en une semaine avec la chaleur des derniers jours).
Secteur Bessans
Du côté du haut de la vallée, il reste encore quelques itinéraires qui semblent en conditions correctes. La Frête parait bonne, même s'il faut se méfier (comme toujours) des purges en amont, avec le réchauffement et les chutes de neige à venir. Cette cascade est très exposée aux avalanches!
Pour ceux qui avaient encore des doutes, Revernotte n'est pas belle à voir (grosse fissure en bas du mur médian).
En ce qui concerne la goulotte Grassi, même topo, elle est restée sèche toute la saison et n'a pas bonne allure en ce mois de février.
Je n'y ai pas été, mais les cascades de Saint Landry et de Rebryend doivent certainement être encore jolies.
Entre Modane et Val Cenis
Plus bas dans la vallée, la cascade du Châtel est encore belle et reste parcourue régulièrement.
Le secteur de Glacenost n'est pas joli joli. Certains avaient déjà rennoncé à grimper là bas avant le coup de chaud, alors maintenant...
La cascade de Sainte Anne qui permettait encore de faire de l'initiation en début de semaine a pris un sacré coup pendant cet épisode de chaleur.
16 Novembre 2021 - Col des Pelerins - Goulotte Rebuffat-Terray (ED-/5/M4+/500m)
La goulotte Rebuffat-Terray fut d'abord une voie rocheuse, ouverte en 1944 par cette cordée bien connue d'alpinistes français. Cette voie du massif du Mont-Blanc a été remise au goût du jour en 1975, par la cordée Carrington-Rouse, qui en fit une ascension en conditions hivernales. Aujourd'hui elle est assez réputée mais n'est presque plus parcourue qu'en conditions mixtes. Les bonnes conditions sont délicates à trouver, sans pour autant être particulièrement rares. Elle fait aujourd'ui partie des voies "à la mode", notamment grâce à sa proximité avec la prestigieuse voie "Beyond Good and Evil", avec qui elle partage la fin de l'itinéraire.
La Rebuffat-Terray est un très bel itinéraire mixte, dont les difficultés ne sont pas à sous-estimer: protections délicates, passages engagés, glace fine et pas techniques sont au programme. On commence l'itinéraire par des pentes de neige (un passage exposé sous les séracs, pendant 20min) et quelques courts ressauts avant d'entrer dans le vif du sujet. A partir de là, rien n'est donné, mais rien n'est extrême non plus. Les longueurs les plus délicates se situent à la fin (après la jonction avec Beyond), et sont souvent mises de côté.
Nous avons fait le choix de dormir au refuge du plan de l'Aiguille (compter 2 heures de montée depuis la cascade du Dard), en partant de Grenoble le midi.
Difficile de trouver le juste milieu entre avoir les bonnes conditions (et ça se sait vite!) et ne pas avoir trop de monde dans la voie. Nous avons eu de la chance: nous n'étions que deux cordées dans la voie, plus une autre dans Beyond, et personne ne s'est gêné.
Description de la voie
Nous n'avons pas choisi l'attaque directe mais nous sommes remontés par les pentes de neige. Celles-ci sont effectivement exposées au chutes de sérac (bien menaçants au-dessus), mais le temps d'exposition est assez court (20min), et nous avons préféré economiser du temps et de l'energie pour la suite.
Descente
Nous avons choisi de descendre par le versant opposé pour ne pas déranger la cordée derrière nous (et pour profiter du soleil!). Celle-ci se fait en 3 rappels (50m sur pitons, 55m sur pitons, puis 50m sur béquet), puis quelques mètres à pied dans le couloir pour rejoindre un dernier rappel sur pitons (rallongé par des cordelettes). Cette descente est assez agréable. Attention toutefois aux cailloux instables à la fin des premiers rappels.06 juin 2021 - Rateau d'Aussois - Arête S (500m, AD+, 5b)
Avec la naissance de nos deux enfants, cela faisait longtemps que nous n'étions pas allés en montagne avec ma femme. En ce début de saison 2021, nous avons un créneau sans les enfants et nous en profitons! Quoi de mieux alors pour une reprise qu'une course aussi belle que sauvage, dans le massif de la Vanoise, et à deux pas de la maison en Haute Maurienne? Nous optons pour cette course de l'arête sud du râteau d'Aussois que je sais être très esthétique et en beau caillou. Seul le lichen parfois présent sur le caillou peut venir gêner l'escalade par moments. Pour ajouter un peu à l'aventure, nous décidons de bivouaquer sur l'approche (c'est loin d'être nécessaire...
Une pente d'herbes assez raide où il vaut mieux ne pas tomber nous mène au pied de l'arête elle-même. A partir de là, le cheminement est assez simple. On peut choisir de rester sur l'arête au plus difficile ou de contourner les difficultés en restant (le plus souvent) versant ouest. Le rocher est toujours bon (quoiqu'un peu lichéneux) et offre de bonnes protections. La première partie offre un cheminement classique de course d'arêtes : jamais très difficile, mais parfois impressionnant.
La seconde partie commence dans une ambiance froide et humide et mène à la longueur clé de la voie: 50m en 5b, plus verticaux que le reste, mais avec de très bonnes protections (friends, pitons en place), des prises franches, et toujours un bon rocher.
A cette période, la neige complique un peu la descente mais ajoute au caractère sauvage de la course.
A moins d'1h30 de Grenoble, on trouve encore des itinéraires beaux et sauvages, où l'on apprécie la tranquillité du parc national de la Vanoise. Cet itinéraire gagne à être connu, mais pas trop quand même ;).
22 Janvier 2020 - Cogne-Valeille - Ecknaton (D+, 250m)
Sympathique cascade avec deux belles longueurs qui se méritent par la marche d'approche.
Approche
Environ 2h30 en remontant le vallon de Valeille. La cascade se situe en rive gauche du vallon et est bien reconnaissable.
Voie
L1 3 à 4+: Plusieurs passages possibles. Tout à droite, au plus simple en 3, on tombe sur un relais sur goujons. Sinon, on peut prendre plus directement dans le mur avec des passages plus ou moins raides (relais sur broches). La glace est bonne quoique un peu cassante dans cette première longueur.
L2 (3): Longueur de transition. Un petit ressaut de glace en 3 (25m) pour atteindre le pied du grand mur de la longueur suivante. Nous avons progressé en corde tendue pour rejoindre la longueur 3 (sinon, il faut faire un relais au pied du petit ressaut). Relais rive droite sur broches ou bécquet.
L3 (4+) : Très belle longueur. La première partie est assez sculptée avec de bonnes marches. On termine par un petit mur vertical de 5m pour arriver sur la pente de neige. Relais sur goujons 10m plus haut en rive droite. Bonne glace tendre.
(Pente de neige): Longueur de transition pour arriver au pied du cigare final.
L4 (4+): Le cigare final, assez esthétique. Dans la première partie on trouve des pétales sur lesquels il faut être un peu délicat. On enroule le cigare de la gauche vers la droite pour passer la partie raide en rive gauche, et terminer en plein milieu. Attention, la fin de la longueur se fait sur une cloche relativement fine. Après le cigare, il reste 15m dans une goulotte peu raide avant de trouver le relais sur goujons en rive droite.
Descente
En rappels dans la voie. Le premier sur goujons jusqu'au pied du cigare. Le deuxième sur lunule pour trouver le relais chainé de L3. Troisième rappel jusque la pente de neige (60m tout juste) Nous avons redescendu la pente de neige à pied (méfiance!), 60m. Dernier rappel sur goujons.
20 Janvier 2020 - Cogne - Monday Money (D+, 180m)
Belle cascade en bonnes conditions. Parfait pour une reprise de la glace!
Voie
L1 (4): Nombreuses lignes possibles allant du 3 au 4. On peut atteindre soit un relais rive droite (2 goujons chaînés), soit faire relais rive gauche dans la glace (plus exposé aux chutes de glace des longueurs suivantes).
L2 (4): De même, on peut suivre plusieurs lignes avec des difficultés variables. Le plus simple semble être une rampe en rive gauche. Sinon, on peut corser l'affaire en passant plus directement. Relais en rive gauche.
L3 (4) : Une longueur un peu plus raide que les précédentes. Actuellement, c'est un peu la douche sur 5m. Globalement, la glace et les protections sont bonnes. Relais sur goujons rive gauche.
L4 (3): Longueur de transition. Une pente de neige avec un petit ressaut de glace.
L5 (4): Très belle longueur. Première partie assez sculptée et super sympa. La fin est assez raide, mais de nombreux trous rendent l'escalade plus facile. A la fin, il ne faut pas oublier de protéger pour son second car le relais se trouve très décalé sur la droite. Fin au soleil sur touffes d'herbe.
Descente
En 5 rappels dans la voie.
16 Janvier 2020 - Roche Parnal - Bachibouzouk (ED, 250m)
Belle voie de dry, majoritairement sur prises naturelles. L'équipement en place et béton permet de tester ses limites sans se faire peur. Deux longeurs vraiment dures pour lesquelles il vaut mieux être bien préparé!
Approche
Approche en 1h depuis le parking du Chesnet (hameau d'Orange au dessus de la Roche-sur-Foron). Monter aux chalets de la Balme puis vers la face N de la Roche Parnal en suivant la direction du col de Freu. Le nom est inscrit au pied de la voie, sur un godet de pelle.
Voie
L1 (M6+): Départ délicat sur petites prises. Un peu de glace à gauche pour aider. Puis on suit la fissure qui part vers la gauche pour finir sur quelques mètres en glace.
L2 (M9): Une grande traversée ascendante vers la droite. Très continu et assez délicat avec les pioches dans une fissure arrondie pas toujours franche. A la fin, on quitte la fissure pour traverser vers le relais à droite (5m) sur des trous forés (pas évidents à répérer). Nombreux goujons.
L3 (M9) : 8m à la verticale en suivant une colonne de glace (goujons sur la gauche), puis on traverse à gauche dans le toit. Ca devient très physique avec des trous forés pour les piolets et les pieds. Une fois la traversée terminée, encore 10m plus faciles droit au dessus pour rejoindre le relais. Nombreux goujons.
L4 (M7): Une longueur très raide, tout droit. Quelques trous forés, mais aussi de belles fissures. Le réta au niveau de la clochette est physique. Relais sur une bonne vire (enfin!)
L5 (M4): Longueur assez courte en traversée sur la rampe.
L6 (M6+): Longueur encore assez soutenue, mais moins bourrine. Beaucoup de touffes et un peu de végétation.
L7 (M5): Belle longueur. Départ sur un joli plaquage de glace (goujons en place), puis un passage un peu plus difficile pour franchir un petit mur (5m) et fin facile dans des touffes.
L8: Nous sommes sortis en suivant le couloir de neige, au plus facile. Un petit ressaut en terre gelée pour atteindre le sommet. La sortie classique se fait plus à gauche.
Descente
Tirer à flanc vers la gauche, puis descendre dans le couloir en tirant progressivement main droite pour rejoindre le col de Freu, puis le pied de la voie. (30 minutes). On peut également descendre en rappel dans la voie. Depuis R3, au dessus du toit, il y a à peine moins de 60m pour rejoindre le sol.
21 et 22 septembre 2019 - Scheideggwetterhorn - pilier ouest (ED, 1200m)
Le pilier ouest du Scheideggwetterhorn est une superbe, longue course, essentiellement rocheuse. C’est une belle aventure avec quelques longueurs d’anthologie (notamment la fameuse Pargätziverschneidung, aussi imprononçable qu’impressionnante avec ses 15m de renfougne sans protection). On y trouve de tout : de belles longueurs de grimpe sur du beau rocher, des zones moins saines où l’on essaye de passer au moins pourri, une descente délicate. Si l’on ajoute à cela qu’on ne trouve qu’un seul goujon dans toute la voie (à R0 !), et finalement, assez peu de pitons, on s’imagine facilement que c’est une voie qui relativement exigeante. La nuit avec vue directe sur les séracs vient sublimer cette belle aventure.
Nous avons opté pour une stratégie sur deux jours, avec bivouac vers R23, ce que font la majorité des gens. Il doit être possible de réaliser l’itinéraire à la journée, et donc de s’affranchir des gros sacs, mais il ne faut vraiment pas traîner, et la descente doit être très délicate de nuit. L’accès à la Grosse Scheidegg est soumis aux horaires de bus (la route est fermée aux voitures). Nous sommes donc montés bivouaquer à la Grosse Scheidegg la veille pour pouvoir partir plus tôt. (premier bus vers 8h).
Nos horaires ont été les suivants :
J1 : 6h45 : départ du bivouac 7h : pied de la face 8h15 : début de l’escalade 13h : déjeuner à la terrasse de R12 (bonne terrasse) 18h30 : bivouac de R23
J2 : 6h45 : départ du bivouac 10h15 : sommet 13h : Arrivée sur le Gutsgletscher 15h : Glecksteinhütte 17h30 : parking
Je ne décrirais pas ici l’ensemble de l’itinéraire (nous avons utilisé les topos de CampToCamp et de KeepWild climbs qui sont assez justes), mais simplement les passages qui m’ont paru trompeurs.
Approche
La goulotte d’accès est facile à trouver, elle se situe dans le prolongement de la croupe qui mène à la face. Après la traversée, et pour atteindre R0, il faut bien remonter à l’aplomb du grand dièdre (très caractéristique) pour remonter une cheminée sur une longueur et rejoindre la vire expo qui mène à R0 (cette vire se trouve en fait déjà dans la face, 15m au-dessus du « socle ».
Voie
L1 : Traversée quasi horizontale. Le relais se fait au premier piton que l’on trouve, avant de remonter sur l’éperon.
L2 : Un pas un peu délicat dans la dalle au-dessus du relais.
L3 : belle longueur. Fissure large. Relais sur 2 pitons.
L4 : Un pas délicat pour traverser sous le toit. Relais juste à droite du toit sur pitons branlants.
L5 : Courte longueur, relais sur lunule (sangle blanche)
L6 : Légèrement vers la droite jusque une vire inclinée, puis 10m plus raides.
L7 : 5c+. Un peu délicat. Droit au-dessus du relais. Vague dièdre puis traversée à gauche pour rejoindre une rampe vers la droite. Protections délicates. 5+.
L8 : Cheminée/fissure large. Relais 10m sois un toit humide.
L9 : L’une des plus belles longueurs. Dalle en 6a. Nombreux pitons.
L10 : Longueur très courte. Franchement vers la droite jusque une petite plateforme au pied d’une gorge avec un grand dièdre fissuré à gauche.
L11-12 : Deux longueurs dans le dièdre. On arrive sur une bonne plateforme (bivouac possible).
L13-15 : Plusieurs petits murs en IV à franchir. Rocher parfois mauvais. On arrive au pied d’un mur plus raide.
L16 : Belle longueur en 6a. D’abord sur le fil du pilier, puis traversée à gauche (écaille) pour rejoindre un dièdre fissuré (1 pas d’adhérence délicat). On débouche sur une zone plus facile IV qui, en quelques longueurs (ou corde tendue), mène au Pargätzischulter. On trouve une brèche équipée d’un relais de rappel. On descend alors coté S (très raide, peu engageant) pour rejoindre un relais dans une niche confortable 10m plus bas (4 pitons).
L17-22 : Rejoindre le grand dièdre où se trouve la Pargätsivershneidung. Grimper le dièdre qui se transforme en gorge. Itinéraire évident. Quelques longueurs de renfougne. En L22, on débouche sur une dalle inclinée au pied d’un mur raide (sangle blanche).
L23 : On contourne la partie raide par la droite, puis au plus facile pour déboucher sur la belle plateforme de bivouac. La vue sur les séracs et la vallée est superbe.
Au-dessus du bivouac, on trouve une zone plus facile (rocher parfois médiocre) que l’on remonte au mieux (5 à 6 courtes longueurs, la dernière remonte une dalle caractéristique sur le faîte de l’arête pour aboutir à une brèche). On est au pied de la dernière section difficile.
L30 : De la brèche, traverser à gauche (15m, vire facile), puis remonter le petit mur de 10m et basculer à gauche. On continue en ascendance à droite pour trouver un bon relais sur pitons.
L31 : Longueur délicate. Dalle au-dessus du relais, puis un dièdre légèrement à gauche pour rejoindre une fissure/cheminée de 3m, délicate (mais bonne protection). On arrive sur une plateforme sous un toit. Le relais est tout à droite (pitons, peu visible).
L32 : Juste au-dessus du relais. Passer le toit par la gauche (plus facile qu’il n’y parait), puis dièdre/cheminée facile.
La suite jusqu’au sommet est aisée (corde tendue puis 1 longueur jusqu’au sommet).
Descente
Il y plusieurs itinéraires de descente possibles. Nous n’avons pas trouvé la descente aussi compliquée que dans certaines descriptions, mais c’est vrai qu’il faut rester concentrés et ne pas s’imaginer que la course est terminée. Voici l’itinéraire que nous avons suivi.
Une fois que l’on a rejoint l’arête, la suivre vers le SE sur environ 50m jusqu’au premier rappel (20m, pitons) qui dépose dans une brèche marquée. On y trouve un second relais de rappels (nombreux pitons), qui dépose 25m plus bas, dans un couloir (une fois dans ce couloir, attention aux chutes de pierres s’il y a des cordées au-dessus). Relais suivant au milieu du couloir (rive gauche, 2 pitons rapprochés). Ce rappel de 25m mène à un quatrième relais de rappel qui se trouve décalé en rive droite, à l’abri des chutes de pierres (2 pitons). Nous avons tiré un dernier rappel depuis ce relais, en traversant au maximum en rive gauche pour prendre pied sur une pseudo vire encombrée de graviers. De cette « vire », nous avons entamé une traversée délicate vers le SE, légèrement en ascendance au début, pour rejoindre une série d’éperons qui descendent vers le glacier (corde tendue, quelques protections possibles, terrain assez délicat). Il faut viser globalement le dernier éperon, issu de la brèche au bout de l’arête sommitale. En naviguant au mieux entre éperons et couloir nous sommes redescendus vers le glacier pour trouver un dernier rappel (2 pitons, 30m) dans une cheminée qui termine un couloir.
La traversée du glacier se fait sans encombres (quelques crevasses à traverser) pour rejoindre la grosse rimaye sous le col entre le Gutzgletscher et le Chrinnengletscher. Jusqu’au dernier moment, celle-ci semble infranchissable. En arrivant au pied, on découvre un passage finalement assez aisé par la gauche (crampons nécessaires, chaussures d’alpi utiles). La montée au col est ensuite aisée. Au col, une sente traverse pour rejoindre un relais de rappel en rive droite (marque orange, 1 goujon), visible depuis le col. Un premier rappel de 50m bien tapés mène à un second relais de rappel, un peu caché, droit dans l’axe (deux goujons reliés par une plaque métallique). Un second rappel de 50m permet de prendre pied sur une plateforme (marque rouge), où l’on retrouve un goujon qui permet de descendre jusqu’au glacier.
La glacier se descend facilement ( pas de grosse crevasse visible, pente à 35°) pour rejoindre la moraine où l’on trouve les marques blanches qui mènent au refuge.
26 janvier 2019 - Bessans - Cascade de Revernotte (grade 5, 550m)
Revernotte est une longue cascade bien visible depuis la vallée. Elle est oritentée au sud, donc pas souvent en bonnes conditions. Les difficultés ne sont pas très homogènes mais il y a de très belles longueurs et c'est une belle sortie.
Approche
L'approche est simple et courte. Du pont vert où l'on se gare, il faut environ 45 minutes pour atteindre le pied de la cascade.
Voie
La première longueur est assez courte (4+). Lors de notre passage, il y avait beaucoup d'eau qui coulait (ce qui n'était pas le cas dans les longueurs suivantes). Elle débouche sur une partie moins raide, en neige sur environ 100m. Un autre petit ressaut d'environ 15m (3+) qui mène à une deuxième pente de neige. En remontant cette pente (environ 200m), on arrive au pied du grand ressaut central (relais sur broches).
Ce grand pan se remonte en deux superbes longeurs. Une première (50m) pour rejoindre un relais en rive droite, dans une zone moins raide. Une deuxième (5, 40m) que l'on remonte plutôt à gauche pour atteindre une sorte de rampe à la sortie de laquelle on trouve un relais en place.
On débouche alors sur une longue section de pentes de neiges entrecoupées de quelques ressauts de glace (3). Nous sommes restés plutôt à droite dans les ressauts en glace.
On arrive alors au ressaut terminal, le plus raide (40m, 5/5+). Il faut bien choisir où l'on fait son relais à la sortie car on débouche sur une pente de neige sans grandes possibilités de protections.
Descente
Partir vers la gauche (Sud-Ouest) pour rejoindre le couloir du Châtelard. Nous sommes descendus au mieux dans le couloir, plutôt en rive gauche. Quelques passages sont un peu délicats. Dans le bas, il y a quelques ressauts de glace à desescalader.
21 février 2019 - Mauvoisin - Les Chasseurs de Glace (170m, Grade 6)
Les Chasseurs de Glace est une superbe cascade située au fond du vallon de Mauvoisin. L'approche est longue et complexe, ce qui rend le ratio grimpe/approche médiocre (3 longueurs seulement), mais transforme la journée en une véritable petite aventure. On se sent seuls et loin de tout toute la journée! La cascade prend le soleil une partie de la journée et les bonnes conditions ne sont pas garanties. Mais la cascade est visible depuis le barrage (1h30 d'approche), ce qui permet d'évaluer les conditions avant d'entamer la partie la plus pénible de l'accès, et éventuellement de se rabattre sur les cascades autour de Bonatchiesse.
Approche
L'accès au barrage est aisé en suivant tout le temps la route depuis Fionnay. Arrivés au hameau de Mauvoisin, on peut soit emprunter les tunnels glauques (entée juste au dessus du hameau, au bord de la route), ce que je déconseille, soit continuer simplement par la route jusqu'au barrage. Il faut franchir un petit muret pour prendre pied sur le barrage que l'on traverse (on voit la cascade en face). C'est ici que les choses se compliquent. Nous avons laissé les skis au barrage. De l'autre côté, nous rentrons dans le locaux techniques et remontons des tunnels longeant le lac sur son flanc est. Après avoir traversé deux tunnels, on trouve une echelle à gauche que l'on remonte (4m), puis un chemin qui revient en arrière jusqu'à une structure en béton. On trouve alors une deuxième échelle (15m) qui mène à un deuxième chemin équipé de câbles, un peu expo, et qui repart vers le sud. Environ 200m sur ce sentier câblé permettent de rejoindre des pentes plus douces (nous avons dû tirer une longueur pour traverser une zone de glace). Ces pentes mène ensuite facilement au pied de la cascade (encore environ 1h).
Voie
Nous n'avons pas fait la première longueur qui n'était pas en conditions, mais qui se contourne bien par la gauche (couloir de neige).
L2: 5, 55m.
La première longueur est longue. Elle permet de rejoindre au plus facile (suivant les conditions, zigzager un peu) le relais au pied de la longueur clé. Le relais se situe en rive gauche, dans une petite niche. 2 goujons.
L3: 6, 35m
Superbe longueure, soutenue. Relais sur une vire confortable.
L4: 4+/5, 35m.
Encore une belle longueur, nettement moins soutenue. Une dizaine de mètres à la verticale juste au dessus du relais puis moins raide. Relais sur goujons juste avant la sortie, en rive gauche (ne pas s'arrêter au premier spit que l'on trouve).
Descente
En deux rappels de 60m dans la voie (R4 et R2).
9 Octobre 2015 - Pointe Vouilloz - Le Premier Matin du Monde (ED+, 350m)
Une superbe voie en granite avec un équipement typique de Piola: les passages en dalles sont équipés en scellements bétons et les fissures sont laissées vierges. Il faut parfois grimper un peu entre les points, mais l'escalade n'est jamais expo et il y a des longueurs d'anthologie.
Voie
L1 (6a+, 45m, 4 scellements et lunule): Longue dalle à adhérences. Un pas de 6a en fin de longueur un peu loin du dernier scellement qui réveille déjà.
L2 (6c+, 35m, 4 scellements): Droit au dessus du relais. 6c+ bien protegé dans la première partie, puis plus rien sur 20m mais bien protégeable et plus facile. Jolie fin en fissure. Relais sur une vire avec des buissons.
L3 (6c, 35m, 1 scellement): Prendre le premier dièdre à gauche au dessus du relais. Assez physique mais bien protegeable. Que le dièdre devient toit, on traverse à gauche (1 pas) vers un scellement. 5 m de dalle plus facile, puis on rejoint un nouveau dièdre à droite que l'on suit sur 10m jusqu'au relais.
L4 (6a+, 40m): Passer de l'autre côté du pilier vers la droite pour rejoindre un beau dièdre (non visible depuis le relais). Ne pas partir vers le dièdre au dessus, à gauche, bien visible du relais.
L5 (5b, 45m, 0 scellement): Traverser à flanc pour rejoindre le couloir assez haut. On remonte ensuite à droite au dessus du couloir sur 15m pour rejoindre le relais.
L6 (7a+, 40m, 8 scellements): 2 scellements juste au dessus du relais puis droit dans le mur (peu de protections possibles). Après 15m, on retrouve les scellements jusqu'au relais. Superbe 7a sur une dalle à taffonis.
L7 (6b, 35m, 1 scellement): Rampe vers la droite pas trop dure, puis on monte sur une proéminence avant de rejoindre à gauche une fissure-dièdre ouvert pas si simple.
L8 (6c, 35m, 2 scellements): Dalle fissurée à droite du relais (bien protégeable). On bute sous un toit pour traverser à gauche vers un scellement sur une dalle et encore à gauche pour rejoindre une écaille fragile. La suite est droit au dessus dans une belle fissure-dièdre. Un autre scellement à la sortie pour rétablir sur la vire du relais.
L9 (7a, 40m, 6 scellements): Un premier pas juste au dessus du relais avec une belle fissure/écaille (1 scellement).On suit une fissure jusqu'au toit bien visible depuis le relais. Sous le toit, il faut traverser à gauche puis on remonte droit au dessus jusqu'à un deuxième toit, moins marqué, que l'on contourne franchement à gauche (délicat, protection sur micro-friend). Le relais se fait dans le gros dièdre qui borde la face tout au long de cette longueur.
L10 (6a+, 45, 1 piton): Remonter la rampe au coin du dièdre (à droite) pour arriver sur une terasse d'éboulis. Puis on remonte le dièdre évident à droite (facile et protégeable). Relais sur une bonne vire.
L11 (6c, 50m, 3 scellements): Un peu à gauche du relais, on repère 3 scellements dans le dalle. 7m en 6c (pas trop dur), puis facile jusqu'au sommet.
Descente
En rappel dans la voie jusqu'au relais du 5b, puis 3 rappels dans l'axe.